Warning: Undefined array key "HTTP_REFERER" in /homepages/6/d125890587/htdocs/Client/HuffStrategy/MediaManager/ReadRelease.php on line 34
DISCOURS - Rapport sur les progrès des activités en Ontario pour réduire les émissions des gaz à effet de serre: Une question d’engagement - Environmental Communication Options/Huff Strategy

DISCOURS - Rapport sur les progrès des activités en Ontario pour réduire les émissions des gaz à effet de serre: Une question d’engagement

Dec 4th, 2012 7:58 AM

DISCOURS M. Gord Miller, commissaire à l’environnement de l’Ontario Rapport sur les progrès des activités en Ontario pour réduire les émissions des gaz à effet de serre : Une Question D’Engagement Studio des médias de Queen’s Park, édifice de l’Assemblée legislative 10h, le mardi 4 décembre 2012 Priorité au discours anglais prononcé Merci de votre attention. « Nous souhaitons que nos enfants grandissent en Amérique… c’est-à-dire dans une Amérique que le pouvoir destructeur du réchauffement planétaire ne menacera pas. » C’est ce que le président des États-Unis a dit lorsqu’il a prononcé le discours d’ouverture de son deuxième mandat. Cet énoncé s’inscrit dans l’histoire tout juste après l’ouragan Sandy, dans ce qui semble se dessiner comme l’année la plus chaude de l’histoire américaine, outre les sécheresses persistantes qui sévissent et font grimper le prix des céréales à des niveaux jamais vus, et après la fonte inégalée des glaces dans l’Arctique, et il indique un changement chez les Américains en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Nombreuses sont les personnalités publiques canadiennes et ontariennes à avoir dit qu’il était impossible de réduire les GES sans que les États-Unis le fassent. Les Américains ont réduit leurs émissions de GES. De plus, ils ont accompli la moitié de leurs engagements internationaux et ils disposent maintenant d’un président franc qui veut s’attaquer au problème. Alors, qu’en est-il du Canada et, évidemment, de l’Ontario? En 2007, le gouvernement de l’Ontario a publié le rapport Ontario vert : Plan d'action du gouvernement de l'Ontario contre le changement climatique dans lequel il décrit les trois cibles de réduction des émissions de GES : • 6 % sous les niveaux d'émissions de GES de 1990 d'ici 2014 (environ 165 mégatonnes [Mt]); • 15 % sous les niveaux de 1990 d'ici 2020 (environ 150 Mt); • 80 % sous les niveaux de 1990 d'ici 2050 (environ 35 Mt). Ces cibles sont fondées sur l’objectif convenu à l’échelle internationale pour limiter la haussede la température mondiale moyenne à 2oC au-dessus des niveaux préindustriels. Afin d’avoir une chance raisonnable d’éviter que la température dépasse ce point, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GEIEC) a recommandé en 2007 de stabiliser la concentration de GES dans l’atmosphère à 450 ppm et moins. M. James Hansen, le chef du Goddard Institute for Space Studies de la Nasa, a analysé récemment des données paléoclimatiques pour en conclure que la concentration atmosphérique de CO2 à long terme doit être réduite à tout au plus 350 ppm pour préserver des conditions climatiques mondiales semblables à celles dans lesquelles nos écosystèmes et nos civilisations ont évolué. Malheureusement, on n’a pas ajusté le plan d’action, ni les cibles de l’Ontario pour refléter ces nouvelles données sur le système climatique. J’ai le devoir de remettre chaque année une revue des résultats du Plan d'action du gouvernement de l'Ontario contre le changement climatique. Essentiellement, il s’agit d’un rapport d’étape sur les activités de l’Ontario pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). Vous avez entre vos mains mon Rapport annuel sur les progrès liés aux gaz à effet de serre, 2012, que j’ai intitulé Une question d’engagement. Le titre est bien choisi, puisqu’il n’y a eu aucun progrès perceptible à ce chapitre depuis la parution de mon rapport il y a plus d’un an. À la lumière de ces résultats, on peut se demander si le gouvernement de l’Ontario s’est engagé à réduire les émissions de GES et à atténuer les changements climatiques. Au cours des dernières années, le gouvernement de l’Ontario a fait d’énormes progrès pour atteindre les cibles. Ces progrès sont largement attribuables à l’ambitieux programme d’élimination progressive du charbon. Toutefois, le temps passe et, bien que l’élimination du charbon soit un accomplissement notable, elle fait maintenant partie du passé. L’Ontario n’a proposé aucune nouvelle mesure pour soutenir de tels avantages ou créer de telles réductions mesurables. L’année que nous avons perdue, soit la période dépourvue de progrès entre le rapport de l’an dernier et maintenant, a-t-elle eu des conséquences majeures? Vraisemblablement pas. À court terme du moins. Toutefois, il sera très difficile et coûteux d’atteindre les objectifs et les cibles en raison du manque actuel d’activités et des retards. Si nous continuons à construire des quartiers à faible densité et à ne pas investir dans l’amélioration de l’efficacité énergétique de nos édifices, nous produirons de toute évidence davantage d’émissions de gaz à effet de serre pour les décennies à venir à cause de ces infrastructures. Alors, vous vous questionnez peut-être à savoir pourquoi le rapport de 2012 est si long s’il y a eu si peu de progrès? Le rapport présente des renseignements de base sur les émissions de GES de six secteurs d’activités, soit l’énergie, les transports, l’industrie, l’immobilier, l’agriculture et les déchets. Cette analyse était nécessaire. En effet, si on souhaite lancer une discussion publique sur les mesures sur les GES, alors on doit disposer des renseignements publics sur la situationactuelle. Ces renseignements et ces analyses auraient dû venir de l’organisme gouvernemental responsable du PACC, mais ce ne fut pas le cas. Le rapport moins qu’adéquat du mois d’avril 2011 a été suivi d’un rapport encore moins éloquent il y a quelques jours. Cette publication a rendu difficile, sinon problématique, ma comparaison des données d’une année à l’autre. L’approche actuelle du gouvernement est lacunaire, en ce sens qu’elle ne s’engage pas à répondre à la question sur le prix du carbone. Si le gouvernement ne devait faire qu’une seule chose l’an prochain pour les changements climatiques, il devrait étudier sérieusement cette question. Mon rapport le prouve, les autres régions montrent qu’il est possible d’adopter un prix sur le carbone, sans nuire à la croissance économique, et de tirer également les avantages d’une réduction des émissions de GES. Une action décisive sur le prix du carbone pourrait relancer le programme et créer une situation gagnante rare à la fois pour le gouvernement, l’économie et l’environnement. Toutefois, à ce jour et avec le peu de renseignements que je détiens, je ne peux qu’en conclure que le Plan d’action contre le changement climatique n’est plus une priorité pour ce gouvernement. Sans l’engagement du Cabinet du Premier ministre et du Conseil des ministres, le gouvernement ne pourra pas atteindre les cibles qu’il s’était fixées il y a cinq ans pour 2014, 2020 et 2050. Le manque d’action récent porte-t-il un coup fatal à la situation? Certainement pas. Si la Province veut sérieusement s’attaquer aux émissions de GES et aux changements climatiques, elle doit alors prendre des mesures décisives et les lancer immédiatement.